Il y a le petit qui voudrait déjà être un ado. Avoir un lit king size, vingt centimètres de plus, les cheveux au vent et l'âme rebelle. Il y a le plus grand qui voudrait rester tout le temps auprès de ses parents, grandir mais doucement, ressembler à son père sans jamais décevoir sa mère, … Lire la suite de Le sablier

Ils sont arrivés un peu avant midi. Ils étaient en avance, et je les attendais comme tels. Ils se sont garés à quelques mètres de chez moi, et ils se sont extasié devant ce "coup de bol". A chaque fois qu'ils viennent nous voir, ils trouvent une place à côté. A chaque fois c'est le … Lire la suite de Coup de bol

Je l'aime pour ses mythologies. Pour ses rêves, ses ailleurs, ses fictions d'enfant qui se rêve adulte. Je l'aime pour les amis qu'il a choisis. Ils se comptent sur les doigts d'une main, comme tous les vrais amis. Il a déjà compris l'illusion des cours de récré et la valeur des huis clos. Je l'aime … Lire la suite de Chocolat

C'était l'été dans le printempsSoleil flanqué sur les gambettesJ'avais la tête à nos vingt ansLe coeur et la rime à la fête C'était le printemps dans l'étéAu Luxembourg point de saisonJe savais qui j'avais étéLeurs sourires me donnaient raison C'était Paris dans l'éternelRepetto, foulards et béretsOu dévêtue sous une ombrelleComme un souvenir délivré

J'peux pas, j'ai 6 mars. Ce jour-là, j'peux pas grand-chose à part laisser passer le temps. Regarder ce qu’il y a eu de bien avant, guetter ce qu’il se passera de merveilleux après. Mais aujourd’hui rien d’autre.J’ai 6 mars. Le cœur un peu vide ou trop plein, je ne saurais dire. Le regard figé sur … Lire la suite de J’ai 6 mars

Dans mon crème du lundiDes images du dimancheOù je parle où tu risOù le bonheur s'épanche Dans mon crème du lundiDes envies de vacancesD'enfant brun qui s'oublieComme on aime sans silence Dans mon crème du lundiVos cheveux indomptablesVos éclats, nos défisTant de rêves sur la table

Cette histoire, elle est presque impossible à raconter. Elle dépasse les romans, les séries Netflix, les mythologies.Elle était là quand j'ai découvert les bacs à sable. On avait trois ans, on avait le monde comme aire de jeux.Elle était là dans ma Normandie d'antan, quand on a fondé une société secrète, qui reste secrète à … Lire la suite de Le monde comme aire de jeux

Les couettes sont plus épaisses et les pavés toujours plus frais.Ici, on aime les imperfections. On les guette, même, et on cherche à les sublimer.Les tapis se veulent usés, comme pour nous dire :"allez-y, c'est fait pour vivre". On ne contourne pas, on va droit au but. Les volets grincent et les portes lourdes réveillent … Lire la suite de La maison de campagne

Je marche dans les rues de Rouen. Au-dessus de ma tête il y a cette grosse horloge. C'est comme si elle n'avait pas bougé. Je croise des visages familiers, je retrouve les mêmes odeurs de vin chaud et de croustillons. J'ai froid comme avant. Comme quand je me jurais que je n'habiterais pas ici plus … Lire la suite de La grosse horloge

    Si Marseille n'existait pas, il faudrait l'inventer. Il faudrait un esprit un peu fou pour ça. Une âme décomplexée, bavarde, pleine de fougue et d'envie. Il faudrait un artiste avide de bleu, qui n'aime pas beaucoup dormir, qui voit la lumière partout. Un élève d'antan qui faisait fi des "peut mieux faire".Il faudrait … Lire la suite de Si Marseille n’existait pas.

J'veux pas rentrer. Chaque année c'est pareil. Quand vient la fin de l'été, comme dirait Voulzy, j'ai des angoisses de dimanche soir. En même temps, comparé à la faim dans le monde, les morts du Covid, ou le retour des Talibans, y'a pire comme souci. Certes. Mais que voulez-vous, ça fait quelques semaines que je … Lire la suite de J’veux pas rentrer

16 jours sans sa peau, son odeur, son sourire, sa voix qui fredonne. Deux semaines sans entendre ses blagues, répondre à ses questions, le regarder scruter les étoiles quand je lui pose les miennes. Tout ce temps sans mèche rebelle, sans miette sous la table, sans lego ni dessin sur le sol. Toutes ces heures … Lire la suite de 16 jours.