J’ai grandi dans le culte du sud, du soleil et de l’Italie. Un monde bordé par la Méditerranée où rien de mauvais ne peut vraiment arriver tant que l’huile d’olive est sur la table.

Tout a commencé avec mon père, je crois, qui fit le choix de vivre loin de sa Provence natale tout en continuant à la chérir d’un amour impossible. Le relais fut pris par ma mère dont le bonheur s’épanouit à mesure que le mercure s’affole. Leur légende a poussé en moi comme les branches d’un olivier. Cent fois je me suis imaginée prendre la poudre d’escampette, emprunter l’autoroute du soleil, et vivre là, juste là, sans autre ambition. Dans mon imaginaire d’enfant, le Sud est une victoire en soi.
Voilà pourquoi j’ai souvent l’impression, depuis bientôt sept ans, d’avoir gagné à la loterie.

Dans cette légende il ne manquait que des vrais gens, une forme d’humanité à la hauteur du rêve. Guidée par le mistral, je les ai trouvées peu à peu ces personnes. Et parmi elles ces amis chers dont je me disais ce weekend qu’ils sont l’incarnation parfaite du sud, du soleil et de l’Italie.

Je l’ai trouvée cette autre famille, celle qui fait écho à la mienne, et avec qui je me sens si bien 💙