Une semaine loin de tout. Loin de ce qu’on a pris l’habitude de faire, de ceux qu’on a l’habitude d’être. Sept jours pleins pour se désaper dans le soleil et laisser enfin le monde tourner seul, sans nous, débarrassés de la prétention d’avoir la maîtrise de l’horloge et de son dénouement.La quiétude retrouvée, les questions et les réflexions demeurent, bien sûr. Mais elles se font plus douces, plus essentielles.
« Ai-je pensé à mettre mon marque-page ? »
» Tiens, c’est plus joli usé un mur blanc »
« J’aime bien les traces de bronzage sur leurs petits dos »
« Jusqu’à quel âge ils seront heureux comme ça avec nous ? »
« J’l’aime bien ce tee-shirt rayé, il va me changer mon été »
…
Viennent les dernières heures. Les meilleures bien sûr. Comme à 15 ans, quand la fin d’une histoire prenait des allures de drame et la beauté d’un monde englouti.
Le coeur serré, la certitude d’avoir frôlé le vrai bonheur, on s’affale dans les transats, on goûte la mer, on lèche le sel.
Demain n’existe plus vraiment. Les mots, la chaleur et la possibilité d’un instant nous suffisent enfin.