La maison de campagne

Les couettes sont plus épaisses et les pavés toujours plus frais.
Ici, on aime les imperfections. On les guette, même, et on cherche à les sublimer.
Les tapis se veulent usés, comme pour nous dire : »allez-y, c’est fait pour vivre ». On ne contourne pas, on va droit au but.


Les volets grincent et les portes lourdes réveillent ceux qui résistent au lever du jour. Ici on vit ensemble, malgré les larges pièces. La table est immense mais on se serre autour du même coin, dans le confort des retrouvailles.


Ça sent la cheminée froide de la veille. Ça sent les mille histoires des mille soirées d’avant. Ça sent les veillées sans limite, sans contrainte, sans horaire.


Ici chaque fenêtre ouvre sur un tableau. On voudrait plonger dans les pins, gravir le Mont Ventoux, caresser les oliviers. Mais on ne se presse pas pour sortir, il y a déjà tant à l’intérieur des murs, on prend le temps de savourer le spectacle des choses, enfin.


La maison de campagne, cet endroit où l’on se déshabille de la ville, comme un vestiaire vers le bonheur.

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