
Il a retrouvé le sourire parce que « c’est les vacances ». Il a mis le tee-shirt de mon petit frère et la bonne humeur de ma petite sœur.
Il se couche en rêvant à demain, aux crocos gonflables, aux « soixante jours » sans bulletin.
Il se regarde dans le miroir et il s’aime bien avec ses cheveux longs. Il dit qu’il se trouve « beau comme ça », alors je regarde pousser ses boucles d’or comme ses centimètres, avec un peu de mystère et tant d’amour.
Il dit qu’il a hâte d’être ado, « pour être grand ».
Je lui dis de ne pas se presser, que derrière le miroir, il y a un homme tout doux qui l’attend, un grand enfant qui coupera peut-être un jour ses cheveux, mais qui ne doit rien enlever d’autre, pas même une de ces secondes où il doutait d’être beau, pas même une de celle où sa mama le regardait tendrement, et savait qu’il avait tord.